BGV replace son centre de gravité sur la France

« Nous avons de plus en plus de participations dans des start-up françaises. Ce pourcentage est d’ailleurs amené à s’accroître encore dans les années à venir, particulièrement avec notre quatrième fonds early stage», Eric Benhamou, BGV


Depuis sa création en 2004, Benhamou Global Venture (BGV) a toujours oscillé entre la Silicon Valley et la France. Historiquement structuré comme un family office par l’entrepreneur Eric Benhamou, Français parti aux Etats-Unis dans les années 70 et ancien dirigeant des firmes 3Com et Palm, il existe sous sa forme actuelle de VC depuis 2013. Cette année-là, Eric Buatois, alors représentant de Sofinnova sur la cote ouest et arrivé aux Etats-Unis dans les années 80, s’associe à l’aventure. « Nous sommes actifs en France depuis cinq ans et revenons régulièrement à Paris compte tenu des liens personnels et des réseaux d’affaires que nous y avons conservés, indique Eric Benhamou. Certains de nos LPs sont français et nous avons de plus en plus de participations dans des start-up françaises. Ce pourcentage est d’ailleurs amené à s’accroître encore dans les années à venir, particulièrement avec notre quatrième fonds early stage que nous venons de closer à 110 millions de dollars. Les effectifs de notre bureau parisien devraient également doubler ou tripler d’ici quatre ans».


Plateforme


Historiquement incarné par deux personnes, il vient d’accueillir un renfort supplémentaire en la personne de Patrick Nicolet, ancien directeur technique de Capgemini. Outre Paris et la Californie, BGV est implanté en Israël et en Inde. « Nous sommes convaincus que les start-up gagnent à naître dans des pays où elles ont des avantages en termes de talents, par exemple en France dans le domaine de l’IA et des mathématiques, et à se projeter dans un second temps aux Etats-Unis, qui reste un marché incontournable. Nous nous positionnons résolument sur cette thématique cross-border, précise Eric Benhamou. L’autre axe de notre stratégie est de cibler les innovations dans le domaine de l’industrie 4.0. » Le VC y investit principalement à l’occasion de tours d’amorçage puis a la capacité de suivre ses start-up au stade du growth – son deuxième millésime est en cours de levée avec un objectif de 250 à 300 millions d’euros – et a lancé deux Spac afin d’être présent au stade de l’IPO.