To view the original article, please click here.
Eric Benhamou avait quitté la France dans les années 1970 pour embrasser une carrière d’entrepreneur commencée avec Bridge Communications et conclue chez Palm Computing. Depuis trois ans, fortune faite il revient dans l’Hexagone avec la casquette d’investisseur, soutenant par exemple Platform.sh (lire ci-dessous). Sa structure californienne, Benhamou Global Ventures (BGV), née comme simple family office en 2004 s’est transformée en VC en 2012 en s’associant avec Eric Buatois, autre Français basé outre-Atlantique, passé par HP, Texas Instruments avant d’y diriger le bureau de Sofinnova Partners dans le pays.
BGV, établi également à Tel Aviv en Israël et à Bombay en Inde, a recruté une petite équipe basée à Paris, composée de Romain Lenoir, stagiaire devenu associate en septembre, de Sarah Benhamou, principal depuis 2018, et désormais d’un operating partner à temps partiel. Patrick Nicolet amène son expérience des nouvelles technologies chez Capgemini où il travailla une vingtaine d’années, notamment comme dg adjoint puis directeur technique jusqu’en décembre 2020 en charge de l’agenda innovation et capital-innovation, entre autres. BGV 4, le dernier véhicule du capital-risqueur bouclé fin septembre à 110 M$, misant des tickets dès 250 K$ en amorçage mais pouvant consacrer 6 ou 7 M$ à une quinzaine de participations jusqu’en série B, a investi dans huit entreprises dont les français Cryptosense et Zelros (lire ci-dessous). Le potentiel de développement aux États-Unis constitue l’un des critères essentiels du choix des cibles, à l’image du positionnement de Red River West parmi d’autres. « Commencer une start-up depuis la Silicon Valley n’est pas une bonne idée aujourd’hui, assure Eric Benhamou, qui y vit depuis quarante ans. C’est une région très coûteuse, notamment en salaires avec une densité de start-up très élevée. Mieux vaut en faire un centre secondaire, en conservant ses ingénieurs dans son pays d’origine. Les premiers à l’avoir fait sont les Israéliens, contraints par la taille limitée de leur marché. Les Français commencent à maitriser ce modèle que nous préconisons. » Si BGV 4 est un véhicule de droit américain, l’investisseur prépare un fonds dédié aux séries C et D à la double structure. BGV Opportunity Fund, visant 250 M€, sera à la fois un « fonds Delaware » classique et une SLP française adaptée aux souscripteurs hexagonaux.